Le mouillage

Mise à part quelques mouillages surpeuplés l'été, la pratique du mouillage permet de se sentir proche de la nature, de vivre en harmonie avec elle et de trouver un peu de tranquillité. Quel bonheur de voir son bateau se dandiner sur l'eau, accroché à son ancre ou un corps mort, à quelques mètres d'une plage de sable fin, avec son équipage qui profite des joies des jeux d'eau.

Si le mouillage forain est la technique d'amarrage la plus spécifique en multicoque, elle est à la portée de tout plaisancier. Cet article peut faire peur dans un premier temps pour le débutant, mais le mouillage est souvent affaire de bon sens. Nous avons cherché à vous donner un maximum d'information pour parer à un maximum de situation.

La patte d'oie

Multicoques sur patte d'oie

Fardage important, plan anti-dérive souvent réduit, multiplication du nombre de coques sont autant de points qui sont diffèrents de vos voisins monocoques de mouillage. Mal amarré au mouillage, votre bateau se promènera au fil du vent et des courants et zig-zaguera. Outre le fait que ce soit désagréable, ce comportement peut être dangereux : le bateau dans ses déplacements peut percuter un autre bateau au mouillage ; en tirant dans un sens inapproprié ou par à-coup il peut faire chasser l’ancre.

L'utilisation d'une patte d'oie va limiter fortement ces déplacements. Il faut la considérer comme obligatoire. L'idéal est de disposer d'une patte d'oie spécifique à votre bateau : deux bouts  de même longueur chacun équipé d'une boucle adaptée aux taquets d'amarrage d'avant et des oeils (eh oui, en nautisme on ne dit pas des "yeux" !) pour y fixer une manille. Sans ce matériel, il est possible de prendre deux bouts différents et de les ajuster afin d'avoir une longueur égale sur les deux brins, mais c'est plus long à mettre en place.

Plus la patte d'oie sera longue, plus elle sera efficace, mais il n'est pas toujours possible d’installer une grande longueur et il est compliqué d'avoir plusieurs pattes d'oie à bord. Le bon compromis semble se situer lorsque les deux brins de la patte d'oie forment un angle de 60°. Les bouts constitutifs de la patte d'oie devront avoir un maximum d'élasticité afin d'amortir les à-coups.

Astuce Ajouter des amortisseurs d'amarres sur les deux brins permet de limiter les à-coups liés aux rafales de vent et diminuer l'énergie cinétique pour moins solliciter le mouillage.

Pasbien Il ne faut pas installer un bout en plus du câblot pour faire une patte d’oie. Ce bout va finir par glisser et perdre les avantages de la patte d’oie.

Pasbien  Ne pas utiliser son pied de mat comme taquet d’amarrage pour éviter d’avoir à sortir la patte d’oie. Cela risque de casser le pied de mat.

La patte d'oie en catamaran

Sur un catamaran, la fixation de la patte d'oie se fait sur les taquets d'amarrage des étraves. En cas d'absence, on peut éventuellement se fixer pour un mouillage de courte durée sur les fixations de la martingale, mais ces fixations ne sont pas toujours prévues pour travailler dans ce sens, et vous risquez d'abimer quelque chose. Si vous devez pratiquer régulièrement cet amarrage, il est conseillé d'ajouter un taquet sur chaque flotteur en cas d'absence de ces derniers.

La patte d'oie en trimaran

Trimaran au mouillageFixer une patte d'oie sur un trimaran pose parfois problème, car peu de flotteurs de trimaran sont équipés de taquets. En revanche, ils sont souvent équipés de pontets pour les barbers du bout dehors, sur lesquels il est possible de fixer la patte d'oie. En cas de doute sur la tenue de ces fixations, nous conseillons de garder la tension principale sur l'amarre de la coque centrale afin d'alléger celle exercée sur les fixations des flotteurs.

Astuce Avant de mettre son ancre à l'eau, il faut toujours garder à l'esprit que les multicoques n'évitent pas toujours comme les monocoques.

Astuce Dans les lieux où les courants sont présents, il est préférable de remonter dérive(s) et safran(s) pour limiter les bruits ainsi que les déplacements intempestifs.

Astuce Pour les bateaux équipés d'un bout dehors avec sous barbe, il faut démonter le bout dehors ou la sous barbe sous peine de voir la ligne de mouillage se prendre dans la sous barbe et tout arracher.

Sur ancre

Sur ancre

Mouiller sur ancre permet une autonomie complète, plus besoin de ports ou d'infrastructures, mais cela implique un minimum de préparation et de surveillance. Du nombre d'ancres, de leurs choix et de leur mise en œuvre dépendra la tranquillité de vos nuits et vos mouillages.

Nombre d'ancres embarquées

Le nombre de d'ancre embarquées va dépendre de votre programme. Une régate à la journée, ou une navigation longue dans des contrés hostiles n'aboutissent pas aux mêmes contraintes. Dans le  premier cas, on cherchera à disposer d'un mouillage léger et unique, dans le dernier cas selon les vents et les fonds possibles d'être rencontrés, le nombre de ligne de mouillage peut s'élever à trois ou quatre avec des ancres différentes.

Selon leurs matériaux et leurs formes, les ancres n'ont pas toutes les même fonctions. Pour une navigation de plusieurs jours, il est intéressant de disposer d'au moins deux ancres différentes pour s'adapter aux conditions rencontrés.

Tableau d'exemple du nombre d'ancres à embraquer selon le programme

Type de navigation Ancre lourde Ancre légère
Balade/régate à la journée   1
Navigation Côtière 1 1
Navigation semi hauturière 2 1

 

Astuce Dans certaines situations d'urgence, il est possible de devoir se séparer d'une ancre et de sa ligne de mouillage. Si vous devez partir loin ou longtemps, pour parer à cette éventualité, prévoyez un mouillage principal complet d'avance.   

Choix de l'ancre - tenue correct exigée

Lors du choix de l'ancre plusieurs modèles sont à votre disposition. Chacun a ses avantages et ses défauts. Connaitre leurs particularités vous permettra de faire un choix selon votre programme, du nombre d'ancres embarquées et de mieux les utiliser par la suite.

Les types d'ancres classiques

Ancre plate

Galva, inox, ou en alu, c'est l'ancre moderne la plus utilisée. Facile à ranger de part sa forme, elles présentent une tenue correcte, les modèles dépourvus de jas ont tendance à se positionner sur le côté entrainant chassages et décrochages. 

Ancre grappin

On les retrouve dans les annexes, car elles peuvent facilement être repliées et éviter ainsi de percer un boudin, mais leur tenue est très médiocre mise à part dans les fonds rocheux, mais dans ce cas il faudra parfois plonger pour la décrocher. Elle peut servir comme grappin de récupération d'objets tombés à la mer.

Ancre soc de charrue

Tenue correcte pour les modèles sur-dimensionnés en poids avec une capacité médiocre à pénétrer les sols durs. Malgré ces défauts, elles gardent une bonne côte d'amour pour certains plaisanciers.

Les ancres dernières générations par ordre alphabétique

Ancre Bruce

Ancre dont la forme ne ressemble à aucune autre, elle possède un pouvoir de pénétration important, mais s'arrache parfois facilement. En cas de dérapage de part son fort pouvoir de pénétration elle reprend rapidement sa position. Bonne seconde ancre.

Ancre Delta

Si de loin on peut la confondre à une ancre sac de charrue, son comportement n'a rien de comparable. La suppression de l'articulation permet une meilleure répartition des masses, avec 35% de son poids sur la pointe, elle possède un pouvoir de pénétration important réagit bien à l'évitage.

Ancre Rocna

Avec son arceau sur le dessus, cette ancre se positionne automatiquement dans une position correcte pour la pénétration. La tenue générale est bonne.

Ancre Spade

Avec 50% du poids sur la pointe, cette ancre se positionne et pénètre très rapidement, elle gère les phénomènes d'évitage ce qui en fait une ancre tout terrain. Le modèle aluminium possède les mêmes capacités de pénétration que les modèles en aciers ou inox.

Matériaux

Le choix du matériaux de votre ancre va dépendre de son utilisation. Si la tenue des ancres alu est proche, voire identique à leur équivalent en acier, leurs verges n'ont pas la même résistance en cas d'évitage violent. Il arrive que les verges se tordent si un effort violent se produit dans le mauvais sens. Ce phénomène est rare, mais les navigateurs fréquentant les mouillages à fort courants doivent prendre en compte ce phénomène. 

Le poids

Poids d'ancre conseillé par PlastimoLe poids de l'ancre dépend du modèle et des préconisations constructeur. Une ancre soc de charrue sera plus lourde qu'une ancre plate. Pour connaitre le poids ou taille de l'ancre nécessaire, les fabricants proposent des tableaux récapitulatifs afin de connaitre la taille de l'ancre selon le poids ou la taille du bateau. Le soucis est que ces tableaux sont établis pour des monocoques. Les multicoques sont plus légers et possèdent plus de fardage que les monocoques, aussi pour établir l'ancre à utiliser pour son bateau, il faut choisir le modèle du dessus.

Par exemple sur le tableau ci contre :

- Pour un multicoque de 8 mètres = ancre de 12 Kg

- Pour un multicoque de 10 mètres = ancre de 16 Kg

- ...

La ligne de mouillage

Le choix et la confection de sa ligne de mouillage a autant d'importance que le choix de l'ancre. Sans une bonne ligne de mouillage, une ancre verra ses performances s'écrouler. Cette ligne de mouillage doit avoir deux qualités, elle doit pouvoir résister aux agressions des fonds et la traction, et être la plus longue possible en cas de besoin.

Ligne de mouillage classique

La ligne de mouillage la plus utilisée car simple et efficace est constituée d'un bas de ligne en chaine, suivi d'un câblot en textile. La longueur minimale pour la partie chaîne est d'environ 10 mètres, ensuite selon la fréquence, la profondeur et la durée de vos mouillages, vous pourrez augmenter cette partie chaîne jusqu'à 50 mètres. Ensuite la partie câblot  donnera de la longueur à votre ligne de mouillage sans plomber votre bateau.

Ligne de mouillage  avec bout plombé

Sur nos multicoques où le poids est l'ennemi, il est tentant de vouloir remplacer la chaine par un bout plombé. Pour les ancres légères, et pour un poids moindre, il donnera  des performances identiques à une chaine. Mais il faut garder à l'esprit que le bateau n'est pas statique, à chaque mouvement de bateau, la ligne de mouillage rague sur le fond. Selon les fonds rencontrés, un bas de ligne en textile peut s'user rapidement, perdre ses propriétés mécaniques et finir par casser. Les ancres légères sont souvent plus efficaces avec du bout plombé, il faut garder ce type de ligne de mouillage pour les fonds non rocheux ou les arrêts de courtes durées avec vérification de l'état du bout après remonté de celui-ci. 

La longueur de ligne de mouillage

De la longueur de votre ligne de mouillage dépend la tenue de votre mouillage. Plus vous mouillez de longueur de ligne de mouillage meilleure sera la tenue de l'ancre. Malheureusement le poids de la chaîne lors de la remontée, et les bateaux voisins plus ou moins proches nous obligent à réduire cette longueur de mouillage.

L'idéal est de laisser filer l'équivalent de 7 fois la hauteur d'eau en longueur de ligne.

Où mouiller

Choisir le lieu d'implantation du mouillage peut devenir un casse tête ; nature des fonds, bateaux présents, vagues, houles, accélération du vent sont autant de paramètres à prendre en compte lors du choix de votre emplacement. Certaines zones sont interdites pour les mouillages forains. Il faut toujours chercher à privilégier le respect d'autrui et de la nature.

La nature des fonds

Pour les zones qui vous sont inconnues, la nature des fonds est indiquée sur les cartes. Certaines natures de fonds sont à privilégier :

  • Fond sableux
  • Fond à vase dure

D'autres sont à éviter :

  • Fond rocheux : l'ancre peut crocheter difficilement ou rester bloquée. Si vous n'avez pas le choix, installer un orin pour espérer pouvoir récupérer votre ancre en cas de blocage de celle-ci dans des rochers.
  • Fond à vase mole ou visqueuse : Si la vase est mole, la tenue est souvent mauvaise avec des forts risques de dérapage.
  • Fond d'algues ou d'herbiers : Non seulement la tenue de votre ancre sera mauvaise, mais en mouillant et en relevant votre ancre, vous arracherez des algues qui mettront beaucoup de temps à repousser.

Astuce Vérifier que la nature des fonds soit en adéquation avec votre type d'ancre.

Mouillage encombré

Si votre lieu de mouillage est encombré de nombreux bateaux à votre arrivée, c'est à vous de vous adapter aux contraintes du plan d'eau et de ses occupants.

Il est préconisé de se positionner au trois quart arrière d'un bateau pour éviter de positionner son ancre sur la ligne de mouillage de votre voisin ou de chasser sur lui en cas de problème. S'il y a beaucoup de place devant lui avec pas ou peu d'autres solutions, il est de bon ton de demander au skipper la position approximative de son ancre pour estimer la position de sa ligne de mouillage ou éviter que les rayons d'évitage ne se croise en cas de renverse de courant ou de bascule de vent.

A l'abris du vent et des vagues

Si la nature se déchaine, un mouillage de rêve peut rapidement se transformer en cauchemar. Il est important de réfléchir à l'évolution des choses pour conserver le confort et la sérénité trouvés durant votre séjour à bord. Ci dessous une liste des pièges à éviter :

  • Une marée basse avec des rochers affleurant ou découvrant protège des vagues et des courants
  • En période de forte chaleur, la direction du thermique nocturne est souvent à l'opposé de la direction du thermique diurne. Le vent peut alors tourner ou se renforcer dans la nuit
  • Les effets venturi dus au relief de la côte peuvent faire accélérer le vent synoptique et avoir sur le plan d'eau un vent plus important que prévu.

Astuce Si vous choisissez une crique abritée, gardez toujours à l'esprit qu'il peut être nécessaire de partir en urgence en pleine nuit quelque soit l'heure.

Comment mouiller

Mouiller une ancre n'est pas difficile mais demande un peu de rigueur pour éviter les surprises.

  • Comme toute manœuvre, commencer par l'expliquer à l'équipage.
  • La personne préposée à l'ancre doit se munir de gants et de chaussures pour éviter les accidents.
  • Vérifier que la ligne de mouillage est claire avant la manœuvre.
  • Conserver le bateau face au vent ou éventuellement au courant si celui-ci est plus fort.
  • Faire descendre l'ancre doucement jusqu'à ce qu'elle touche le fond.
  • Reculer doucement pour que la chaine se déroule correctement.
  • La longueur de la ligne de mouillage doit correspondre à:
    • 3 fois la hauteur minimum par beau temps
    • 5 fois pour un arrêt assez long
    • 7 fois si du vent fort est annoncé par courant important.
  • Une fois la longueur de ligne de mouillage déroulée, installer la patte d'oie
  • Allonger la chaine pour que la patte d'oie se tende.
  • Se mettre en marche arrière assez fort pour faire mieux pénétrer l'ancre.
  • Valider la tenue de l'ancre, plusieurs solutions :
    • Prendre un repère à terre et vérifier régulièrement que le bateau ne se déplace pas par rapport à ce repère
    • Prendre la position au GPS, vérifier régulièrement que la position est la même.
    • Si la profondeur est peu profonde avec un masque et un tuba, on regarde la position et l'enfouissement de l'ancre.
  • Par vent fort, il est conseillé d'empennelez (2 ancres l'une derrière l'autre sur la même ligne de mouillage) ou d'affourcher (deux lignes de mouillage avec les ancres espacées, les lignes de mouillage doivent former un angle aigu).
  • Nous conseillons très fortement l'utilisation d'une patte d'oie, mais si pour une raison diverse, vous ne pouvez pas le faire, il ne faut pas laisser sa ligne de mouillage sur le barbotin du guindeau, celui ci n'est pas prévu pour cela. Fixez la ligne de mouillage sur un taquet. L'utilisation d'une main de fer ou d'une grosse manille est parfois obligatoire.
  • Si l'échelle de bain n'est pas facilement accessible pour un baigneur, la mettre à l'eau au cas ou une personne tombe à l'eau.

Relever son ancre

Relever une ancre est plus simple encore :

  • Mettre le ou les moteurs en route.
  • La personne préposée à l'ancre doit se munir de gants et de chaussures pour éviter les accidents.
  • Remonter légèrement le ligne de mouillage pour décrocher la pate d'oie.
  • Se mettre doucement en marche avant.
  • Faite avancer le bateau sur la ligne de mouillage en même temps que sa remontée. Cela diminue les efforts pour le remonteur de ligne ou le guindeau.
  • Une fois l'ancre remontée, la laver. Plusieurs raisons à cela :
    • Ne pas salir sa baille à mouillage.
    • Eviter de boucher l'évacuation d'eau de la baille à mouillage qui pourrait alors se remplir d'eau et déséquilibrer le bateau.
    • Disséminer sur vos mouillages prochains des algues locales.
  • Vérifier que la ligne de mouillage est claire pour le prochain mouillage.

Logo Ne pas laisser le guindeau seul maintenir la chaine. Il faut impérativement assurer la chaine, afin qu'elle ne saute pas de la poupée du guindeau ce qui laisserait filer la chaine et créer une situation désastreuse.

Logo Il peut être intéressant d'avoir une pompe à eau de mer près du davier pour rincer la chaine et l'ancre qui seraient chargés en vase ou en sable.

Orin

Quoi, pourquoi et comment

L'orin est un câble qui relie une bouée à l'ancre (sur son diamant). Le but principal est de pouvoir remonter une ancre bloquée. Avoir un bout fixé à l'opposé de la ligne de mouillage sur l'ancre permet de tirer dans le sens inverse et de lui faire faire une marche arrière.

Cette technique très intéressante pour les mouillages à fond rocheux, peut servir également dans les mouillages encombrés, à savoir où se trouve son ancre.

Le chainon manquant

Si vous avez une baille à mouillage, l’idéal est de laisser une ligne de mouillage à poste. Cette ligne de mouillage doit être fixée au bateau pour éviter de laisser filer toute la ligne sans pouvoir l’arrêter et se retrouver ainsi sans mouillage. Il peut aussi arriver l'inverse, devoir quitter son mouillage en urgence, mais l'ancre est bloquée dans le fond. Dans ces conditions, une seule solution, tout larguer, mais pour éviter de devoir se battre avec une manille qui a décidé de ne pas se laisser faire, il vaut mieux installer une ligature entre la ligne de mouillage et le bateau. Ainsi, d'un coup de couteau la ligne peut être libérée. Si vous avez le temps, pensez à attacher un gros par-battage pour pouvoir venir rechercher la ligne de mouillage plus tard.

Baille à mouillage

Souvent située à l'avant, il est indispensable de la garder propre. Vérifier régulièrement que le dalot n'est pas obstrué par de la terre, vase ou algues remontés par l'ancre, afin de ne pas surcharger l'avant du bateau et augmenter le risque d'enfournement.

Quitter un mouillage d'urgence

Il arrive parfois quand l'ancre est bloquée que le départ du mouillage devient urgent de devoir larguer sa ligne de mouillage sans pouvoir la remonter. Dans ce cas, il est conseillé de fixer, si vous avez le temps, une bouée ou un gros par-battage pouvant supporter le point de la ligne de mouillage pour la récupérer par la suite. Pour être sûr de pouvoir larguer cette ligne de mouillage rapidement, il est conseillé de réaliser la liaison extrémité de sa ligne de mouillage/bateau avec un bout facilement coupable au couteau.

Sur corps mort

Azuli sur corps mortL'idéal est de se fixer sur la partie basse de la bouée du corps mort. En effet, se fixer sur la partie haute de corps mort peut être dangereux car vous ne connaissez pas la charge de la bouée, casser la bouée à la première rafale et vous retrouver drosser sur la plage ou les rochers.

L'habit ne fait pas le moine. La taille de la bouée n'indique en rien non plus sur la capacité de charge du corps mort. Prendre un corps mort que vous ne connaissez pas est dangereux. Il est impossible de déterminer la taille de la chaine, son degré d'usure et la taille du plot qui est au fond, donc sa capacité à supporter votre bateau.

Astuce Encore une fois la technique de la patte d'oie est obligatoire.

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